jeudi 29 septembre 2011

La Birmanie avant d'y entrer...

Les avis sont unanimes… la Birmanie est une des destinations les plus existantes dans le monde !

En chiffre, c’est 47 millions d’habitants dont 500.000 moines. 89% de bouddhistes et une superficie d’environ 674.000km (environ 18x la Belgique…) où Beyoncé et 50 Cent sont les sonneries de téléphone préférées…



Mais la Birmanie, c’est aussi une dictature militaire où les dissidents politiques sont emprisonnés, où le travail forçé est toujours d’actualité, où l’accès à l’information et la liberté d’expression n’existent pas…
La dictature étant présente à tous les niveaux, il nous semble important –avant d’y entrer- de se poser la question de savoir si oui ou non, en tant que voyageur, on a envie “de participer, indirectement, au financement de cette dictature”…
On trouvait intéresant de vous faire partager notre réflexion….

La situation n’est pas évidente mais voilà en résumé quelques raisons de ne pas y aller ou… d’y aller…

Les raisons de ne pas y aller :
  • -   Aung San Suu Kyi* demande aux touristes de ne pas se rendre en Birmanie (boycot du tourisme depuis 1995 pour éviter de financer la dictature en place…)
  • -  Le gouvernement utilise le travail forçé pour développer des zones et services touristiques
  • -  Des milliers de familles ont été déplacées de force pour laisser place à des infrastructures touristiques
  • -  La venue des touristes internationaux peut être vue comme une approbation des actes du gouvernement birman
  • -  Il est impossible de visiter le pays sans qu’une partie de l’argent dépensée aille à la junte militaire
  • -  Le gouvernement interdit l’accès à certaines zones…

*Aung San Suu Kyi : membre actif de la Ligue Nationale pour la Démocratie, elle a été arrêtée et relâchée à plusieurs reprises depuis 1989. Elle représente la plus grande opposition au régime actuel.
Entre 1991 et 1995, elle a reçu 4 prix internationaux pour son travail en faveur de la démocratie dont le Prix Nobel de la Paix en 1991.

Les raisons d’y aller :
  • -  la grande majorité des habitants -dont les vétérans des protestations prodémocrate de 1988- veulent que les touristes viennent voir ce qui se passe
  • -  la majorité (80%) des dépenses d’un voyageur indépendant revient au secteur privé; un pourcentage largement plus élevé que ce qui revient au gouvernement
  • -  certains observateurs pointent du doigt que 40 ans de boycot commercial avec Cuba n’ont rien changé
  • -  la plus grande source de revenu provenant des voyageurs était l’obligation, à leur arrivée, d’échanger 200$ en FEC (monnaie du gouvernement) à des taux bien sûr “préférentiels”… mais cette obligation a été levée en 2003.
  • - étant donné que les informations venant de l’extérieur sont régulées, le tourisme permet un échange dans les deux sens entre les locaux et le monde extérieur : les locaux voient qu’ils ne sont pas oubliés et les visiteurs emportent avec eux des images et des récits à partager en dehors de la Birmanie
  • - les violations des droits de l’homme ont moins de chance d’avoir lieu dans des lieux où les visiteurs étrangers sont présents…

Sur bases de ces quelques éléments (même s’ils sont certainement incomplets mais sont une bonne base : source Lonely Planet… ;-), à chacun de se forger sa propre opinion…


<-- Ancien drapeau (1974-2010)                                                                                  Drapeau adopté en oct. 2010 ->

Pour notre part, on est persuadé qu’y aller en connaissance de cause et en agissant au maximum afin de limiter les dépenses qui risquent d’aller dans les poches du gouvernement… ainsi qu’en essayant de rentrer autant que possible en contact avec la population locale afin de pouvoir témoigner, à notre échelle de ce qui s’y passe, nous semble positif pour l’évolution de la situation, même à toute petite échelle…
Même si nous sommes bien conscient que pour que cela change de manière plus radicale, c’est à un autre niveau de pouvoir que cela devra se jouer…

D’après ce qu’on entend, l’accès à un grand nombre de site (et sans doute notre blog…) sont bloqué à partir de la Birmanie; il y a donc peu de chance qu’on puisse vous envoyer photos et infos dans les semaines qui suivent… mais dès notre sortie, on vous promet un reportage du tonnerre !

lundi 26 septembre 2011

Varanasi et Agra : deux perles indiennes, chacunes dans leur style…

Ca y est, la fin de l’Inde arrive mais, “que nenni”, nous n’allons pas nous laisser aller!...  Les 2 villes prévues au programme sont, paraît-il, des immanquables de l’Inde !!

VARANASI, située en bordure du Gange (un des plus grand fleuve d’Inde), est une ville chaotique, surpeuplée et SALE (et le mot est faible…); mais c’est aussi la plus importante ville sainte du pays : les pélerins hindous viennent sur les ghats (escaliers qui descendent dans le Gange) pour se laver de leur pêchés ou pour la crémation d’un proche. On peut y observer les scènes les plus intimes de la vie et de la mort.
Passer ici de la vie à trépas, permettrait d’atteindre le “moksha” (libération du cycle des réincarnations) ce qui fait de Varanasi le coeur de l’hindouisme. Il est donc normal de croiser dans les ruelles de Varanasi des corps que l’on amène vers les ghats de crémation (parfois sur brancards fleuris, parfois sur le toit d’une voiture…) : ceux-ci sont organisés autour d’un grand bûcher sur lequel se consument les corps dont les cendres seront mises dans le Gange 13 jours plus tard. Spectacle inhabituel et vraiment impressionnant.

Compte tenu du niveau de pollution il est complètement incroyable de voir ces hindous se baigner ou se laver dans cette eau brunâtre… Une étude a été réalisée et les experts considèrent qu’une eau normale pour la baignade devrait contenir moins de 500 bactéries (escherichia coli) par litre d’eau; les échantillions prélevés dans le Gange en relève 1,5 millions/litre…

Malheureusement pour nous, le spectacle n’est pas aussi magnifique que le reste de l’année; fin de mousson oblige, le Gange est exceptionnellement haut et la plupart des marches sont enfuies sous l’eau… et les ballades en bateau sont interdites ! (on aura tout de même fait un petit tour… mais on a pas forçé… le risque de se renverser dans le Gange n’étant pas nul…)

L’ambiance particulière de cette ville est difficile à décrire… mais après 6 semaines au Ladakh on a, ici, l’impression de vivre une expérience unique au coeur même de l’Inde !

AGRA
Dernière halte avant notre départ pour Bangkok, et non des moindres… C’est à Agra que se trouve le grand, le fameux, le sublissime Taj Mahal !!!
Construit par amour, par un maharaja au décès de sa femme dont la disparition l’aurait rendu inconssolable (tous ses cheveux seraient devenus gris en une seule nuit…), il contient les corps du couple...
Réalisé au XVIIème siècle, ce mausolé de marbre blanc immaculé est considéré comme le plus beau bâtiment au monde et est un exemple de symétrie parfaite.
Il ne nous aura pas laissé de marbre… ;-)

Et tu CLIQUES CLIQUES CLIQUES…
 

vendredi 23 septembre 2011

Chandigarh (300km nord de Delhi): « du pratique plutôt que de l’esthétique »

Enfin en dessous des 3500mètres d’altitude !!!
L’arrivée à Chandigarh nous amène à « seulement » 335m d’altitude… Nos globules rouges s’affolent !! On a encore plus d’énergie à revendre malgré le retour des chaleurs humides! Et d’un autre côté, ça a un petit goût de retour à la réalité… Une ville, avec ses centres commerciaux, ses klaxons et cette agitation incessante, … tellement propre à l’Inde…

Une ville, oui, mais pas n’importe laquelle ; celle-ci a été  imaginée et conçue par un grand architecte français : Le Corbusier ; visionnaire pour son époque, les années 50. Le Corbusier a imaginé pour cette ville « une utopie moderniste où l’arithmétique et la géométrie remplacerait les bœufs et les chèvres (…) »  Elle est considérée comme un exemple d’architecture expérimentale en Inde incitant à la réflexion…
 Cette ville au caractère ordonné et anguleux, tellement loin du « bazar » habituel des villes indiennes, est organisée en bloc de 1200m sur 800m et possèdent des trottoirs (wahou !!), des grandes avenues vertes, des parcs publics et un système de ramassage des déchets « PRESQUE  PLUS OU MOINS» fonctionnel (sujet délicat en Inde… ;-).

Le Corbusier a également dessiné un grand nombre de buildings dont le Capitol Complex (reprenant d’importants immeubles officiels). Tout en béton, cette ville à l’architecture intéressante mais à la beauté discutable suscite les controverses et divise les visiteurs…

Pour notre part, l’esthétique générale ne nous aura pas trop séduite… par contre il est clair que le travail qui a été réalisé d’un point de vue fonctionnel est assez incroyable !
D’où  notre « du pratique plutôt que de l’esthétique »…

Un parc nous a par contre particulièrement plu : le « Neck Chand Fantasy Rock Garden », réalisé par un artiste un peu fou qui a créé un univers fantastique à cheval entre Eurodisney et les œuvres de Gaudi à Barcelone… 
 Le tout avec uniquement des matériaux de récupération (débris de vaisselles, vieilles prises, déchets urbains, etc.). Le résultat tient du génie quand on se rend compte de la problématique de la gestion des déchets en Inde…

 

CLIQUE MOI (est de retour…)

lundi 19 septembre 2011

Vallées du Spiti et du Kinnaur (région de l’Himachal Pradesh)

Après un mois passé dans la quiétude des montagnes du Ladakh, on en redemande…. alors pour revenir vers Delhi, on décide de prendre une superbe route (fermée en hiver et ouverte en été si les pluies n’ont pas tout emporté…) qui traverse les vallées du Spiti et du Kinnaur; région frontalière du Tibet !
 Dix jours passés en compagnie de David et Giulia –un super couple italien avec qui on se remet à parler espagnol !- dans un des territoires les moins peuplé du monde (décidément, on fuit les foules!!...) et aux vallées déchiquetées cachées dans l’ombre de l’Himalaya :
- encore et toujours ces paysages qui nous enchantent, ces villages typiques où les habitants mènent une vie basée sur l’agriculture et l’élevage, une vie toute simple qui semble identique depuis des générations… Et toujours cet “Acceuil” et ces sourires !!
- les monastères bouddhiques continue de parsemer la région, toujours aussi “attirant”… enfin, en tout cas plus que toutes ces assiettes de Dal et riz (plat typique à base de lentilles ou poix sec; le tout dans une sauce curry ou masala: mélange d’épices utilisé partout en Inde…) dont on ne se lasse “PRESQUE” pas…
 Heureusement, le quatuor italo-belge fonctionne à merveille; c’est quand même plus sympa de partager les longues heures de bus, les frayeurs quand la roue du bus frôle le ravin (parfois plusieurs centaines de mètres entre nous et la rivière…) et les routes cabossées de la région !...

Le tout en image, POR AQUI!!

mercredi 14 septembre 2011

Leh, capitale du Ladakh (extrême nord de l’Inde, entre la Chine à l’est et le Pakistan à l’ouest…)


Après deux jours de routes cabossées mais aux paysages toujours aussi grandioses, nous voilà arrivé à Leh (3520m d’altitude), ville entourée de montagnes et base idéale pour explorer la région qui est principalement composée de grandes vallées…
Une bonne quinzaine de jours d’exploration pour nous… et on a pas encore tout vu…

La vallée de la Nubra, qu’on atteint en traversant le plus haut col carrossable du monde à 5602m d’altitude (avec sans doute la plus haute cafet’ et les plus hautes toilettes publiques du monde… on a pas vérifié !!) est parsemée de petits oasis verts que sont les villages typiques ladakhies aux maisons chaulées et aux temples bouddhiques toujours aussi présents !
Plus à l’est, on est parti pour quelques jours de trek (considéré ici comme une ballade champêtre : on ne passe aucun sommet/col au-dessus de 4000m… sorry…) : pas de hauts sommets donc mais la traversée de petits villages et champs d’orge en pleine période de moissons ! Les villageois y travaillent sans relâche et toutes les tâches sont exécutées à la main ! Ca paraît un peu irréel… Et après près d’une journée de travail dans les champs avec la famille qui nous accueillait, on vous confirme que c’est quand même bien bien... fatiguant! Mais toute bonne expérience et quel moment formidable !
Formidable ? Oui… jusqu’à ce milieu de nuit où, Dolma, la méchante araignée se faufila dans les draps de Sylvie… hehehe… Au réveil, la voracité de cette petite bê-bête (qu’on ne retrouvera jamais…), l'avait défigurée… (look at the picture !!! ;-) Résultat : trek écourté ! La prochaine fois on emportera le Zyrtec avec nous !

Chaque année, début septembre, Leh accueille le festival du Ladakh qui se tient pendant 15 jours ; on a juste eu l’occasion d’assister à la première journée : défilées en costumes typiques, chants, danses et match de polo (un des sports nationaux) au programme !




vendredi 9 septembre 2011

A l’attakh du Ladakh !!! (extreme nord de l'Inde)

Le Ladakh… Sublime contrée himalayenne majoritairement peuplée de bouddhistes tibétains d’une gentillesse désarmante, ne ressemble en rien au reste de l’Inde et est particulièrement réputée pour son isolement !

Toutes les routes d’accès vers cette région sont fermées par la neige pendant près de 8 mois par an !!! De mai à septembre, les Ladakhies travaillent sans relâche pour récolter suffisamment de nourriture pour la famille et les animaux afin de survivre durant les longs mois d’hiver...


L’attaque du Ladakh commence fort ! Première étape : le Zanskar ; sa vallée la plus isolée (paraît-il)… où un festival est prévu dans un monastère ; à ne pas manquer !

On embarque donc dans une jeep avec Maria (hollandaise) et Ariana et Fulvio (italiens) à l’assaut de cette vallée perdue au bout du monde… sur le toit du monde ! Près de 3500 mètres d’altitude minimum...

Au programme : 3 jours mémorables accueillis dans une famille Ladakhie (qui n’a pas eu de mal à nous convaincre de son sens de l’hospitalité légendaire !) pour suivre le festival, but de notre expédition et largement à la hauteur de nos attentes !
Suivi de 3 jours de trek vers le monastère de Phuktal, un des plus anciens monastère du Ladakh, accroché aux parois rocheuses… avec la chance de partager la vie rythmée des moines durant quelques heures : captivant !

On ne vous en dit pas plus… les photos parlent d’elles-même !!


dimanche 4 septembre 2011

Quelques chiffres en attendant une meilleure connection...

Hello a tous !

Perdu dans les vallees indiennes, les connections sont malheureusement (pour vous...) un peu capricieuses et impossible d'uploader une photo...

Alors pour vous faire patienter un peu, voila quelques stat' apres 8 mois autour de notre petite planete...
  • 39h en avion, 16 aeroports et 14 passages de frontieres (au calcul, ca ne parait pas si impressionnant... mais ca fait quand meme un bon petit bout de chemin...)
  • 79 hotels differents... belle etude de marchee realisee en terme de durete du matelas, proprete des draps, presence de vie animale dans les matelas... (Sylv en est devenue experte...), ...
  • 32 yourtes et on en redemande !!
  • 38h de train
  • 69h a cheval; sans chute mais courbatures au rdv; imaginez vous sur une selle durant pres de 2 semaines de boulot...
  • 30 hamburgers : l'etude comparative bat egalement son plein : entre le Big Mac, le Super Whooper, le Maharaja Burger (version indienne du BigMac) et les quelques veggie burgersa made in fast-food locaux...le choix est large MAIS, sachez-le, on reve d'un Giant  et d'un Durum de chez Fernand ! ;-)
  • Turistas : la barre de 10 a ete passee avec Antoine legerement (ou largement...) en tete... ;-)
  • bus : le grand vainqueur de nos stats a ce jour avec 515h ou 30.910minutes.......... pres de 257 fois l'A/R Bxl-Liege en voiture..., quelques frayeurs quand la roue du bus frole le ravin, des batteries d'iPod a recharger, ...
  • et tout dernierement : 137km en 7h30... (sans problemes meteo ou techniques... normal dans les montagnes himalayennes...)

A tres vite on l'espere pour vous faire partager nos dernieres aventures !!